ALBUM CD : J.S. Bach, Messe en Fa Majeur

Messe en FaM de JS Bach (BWV 233), avec Jaklin Simunic (soprano), Aline Martin (alto), Fabien Leriche (basse) et Dominique Breda à l'orgue. Enregistré les 8 et 9 octobre 2011, à l'église Saint Georges d'Essey-les-Nancy.

Titres du CD :  1 - Kyrie Eleison, choeur (4'59)   2 - Gloria in excelsis Deo, choeur (6'59)   3 - Domine Deus, par Fabien Leriche, basse (3'39)   4 - Qui tollis peccata mundi, par Jacqueline Simunic, soprano (5'06)   5 - Quoniam tu solus sanctus, par Aline Martin, alto (4'41)   6 - Cum sancto Spiritu, choeur (3'30)

Dans l’œuvre de Bach, la monumentale messe en si mineur a souvent occulté l’importance des quatre messes luthériennes (Missae Brevis), réalisées à la demande du Comte von Sporck, aristocrate de Bohème et protecteur des arts. Composées entre 1635 et 1644, ces messes écourtées, en latin, ne comportaient que le Kyrie et le Gloria.

D’après les précisions apportées par Père Claude Ollivier : « au temps de Bach, l'office évangélique comporte le Kyrie et le Gloria dont la réunion forme la Missa, le Credo et le Sanctus. Ordinairement, le chœur chantait à l'unisson la Missa sous sa forme monodique, mais pour les trois fêtes principales que sont Noël, Pâques et Pentecôte, le Kyrie et le Gloria étaient solennisés par un traitement musical à plusieurs voix avec instruments, ce qui était le cas à Saint-Thomas de Leipzig. Au Credo, on préférait le choral luthérien ‘Wir glauben all an einen Gott’ entonné souvent sous une forme monodique. Le Sanctus se différenciait du texte liturgique et était chanté sans le Hosanna ni le Benedictus et revêtait souvent pour certaines solennités une forme concertante. En y regardant de plus près, on s'aperçoit vite que Bach a réutilisé selon ses habitudes certaines cantates données au temple de Saint-Thomas de Leipzig et qu'il considérait comme particulièrement réussies, telles les cantates BWV 79, 102, 179 et 187, dont les structures musicales pouvaient parfaitement s'adapter au genre de ces messes. » (revue Esprit & Vie n°180 - Octobre 2007 - 2e quinzaine, p. 30). La messe en Fa Majeur emprunte ainsi une partie de sa musique à diverses cantates comme la cantate BWV40 (‘Dazu ist erschienen der Sohn Gottes’).

Le musicologue et biographe de Bach Philippe Spita, ainsi qu’Albert Schweitzer, considéraient ces messes luthériennes avec un certain dédain, les jugeant parodiées et dénuées de sens. Pourtant, malgré leur relatif anonymat lié au rayonnement d’œuvres plus marquantes, ces œuvres sont loin d’être des essais mineurs et demeurent d’une rare force expressive.

Disponibilité : Disponible

10,00€ TTC

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Ecoutez un extrait de l'album

Kyrie (à gauche)

Cum Sancto Spiritu (à droite)